Paul Gokel
Je suis devenu Conseiller municipal en mars 2008. Bien sûr c’était une immense joie de participer et de gérer la vie de sa ville. Mais ce n’est pas toujours facile de se retrouver dans ce monde fait de personnes qui tenaient à vous montrer que vous étiez le petit nouveau.
Un seul m’a toujours poussé sur le devant de la scène en me disant t’es élu vas-y.
Il s’agit de Paul Gokel.
Je n’ai jamais été son ami proche, le temps ne nous l’a pas permis. Mais j’ai apprécié cet homme de principe qui a tant fait pour notre ville.
C’était un homme de parti, un de ceux qui ont fait les partis et qui ne s’en sont pas servi pour eux-même. Il ne doit rien.
Paul Gokel est né à Steene en 1947. Il devient socialiste en 1969, à 22 ans, en adhérant à la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) de Bergues. Il rejoint Cappelle-la-Grande en 1974 et anime rapidement la section PS locale, dont il prend les rênes en 1984, militant pour l’union des forces de gauche avec le Maire, Roger Gouvart. Ils formeront un duo explosif pendant de nombreuses années pour le bien de Cappelle la Grande.
Paul Gokel, cela a vite été la CUD et Cappelle la Grande dans la CUD. Une communauté urbaine où l’adjoint cappellois, conseiller de 1989 à 2001, a assuré la présidence du CHSCT et participé à la commission d’appels d’offres. il a été adjoint au Maire à Cappelle la Grande de 1991 à 2008 année de son décès, conseiller depuis 1989.
Moi je ne l’ai connu que pendant cette courte période en 2008. Mais il ne faut pas longtemps pour juger un homme comme lui. Un homme d’une conviction politique inébranlable. Nous parlions beaucoup de cela lui l’homme de parti, moi l’homme déçu par les partis. C’était un travailleur. Seuls les travailleurs peuvent accéder à des postes si difficiles.
Les quelques lignes qui suivent ne sont pas de moi. Pourquoi vouloir dire ce qui a déjà été dit avec autant de simplicité
Aux responsabilités publiques qui furent les siennes, Paul s’y est donné de toutes ses forces et de son espérance en un monde meilleur, plus juste et plus utile aux hommes.
Nous pouvions déceler en lui, à travers son caractère, dans la tonalité de sa voix, dans l’expression de ses pensées, et dans son humour, des traits qui le rendaient si attachant et en faisaient pour chacun de nous une personnalité sûre et écoutée.
Paul aimait les contacts humains. Paul recherchait toujours pour ses concitoyens tout ce qui pouvait les rassembler et contribuer à améliorer leur sort, surtout celui des plus humbles.
La volonté qu’il avait d’agir pour progresser, ses mots et ses propos, souvent directs, sa franchise, sa loyauté et sa modestie, c’est bien tout cela qui le définissait le mieux.
Paul avait un caractère conciliateur. Nous nous souvenons tous ici que sa manière calme d’aborder les questions à traiter, que sa façon d’écouter attentivement chacun, nous ont aidés bien souvent à résoudre des problèmes que les passions risquaient parfois de compliquer inutilement. Nous nous étions habitués à compter sur sa sagesse, sur ses réflexions jetées au bon moment dans les débats difficiles, sur son sourire amical et parfois désarmant.
Le meilleur hommage que nous puissions rendre à sa mémoire est de nous souvenir de cette sagesse et de nous dire parfois : « Mais qu’en aurait pensé Paul ? « .
Je ne vais pas plus détailler la vie de Paul mais c’était un gars bien qui a beaucoup aidé la ville de Cappelle la Grande. En quelques sortes il était le bras droit de Roger Gouvart. Quand il est décédé j’ai vu une réelle tristesse dans les yeux de Roger Gouvart.
Un de ses fils a hérité de la passion, de la gentillesse et du savoir faire de Paul. C’est de bonne augure pour notre ville.
Merci Paul